The pleasure gap – comment éliminer (enfin) l’écart de jouissance

The pleasure gap – comment éliminer (enfin) l’écart de jouissance


Il y a quelques semaines, j’avais une conversation avec une femme de la
communauté inclusive & féministe qui planifiait bientôt avoir un enfant. Elle me disait que l’une des choses qui l’inquiétait le plus n’était pas la santé de son futur enfant, ni les nuits à ne pas dormir ni les inévitables conseils de sa belle-mère. Non, ce qui la stressait le plus était de savoir comment elle pourrait s’assurer que son amoureux était toujours «satisfait» après l’accouchement. 

 

J’ai aussi souvent entendu parler de «sexe obligatoire» (le sexe qu’on fait parce qu’on a peur de l’autre se fâche, nous quitte, soit de mauvaise humeur, parce que ça fait trop longtemps, etc.) Pas parce que tu en as envie, mais parce que tu penses que l’autre en as «besoin». 

 

On continue à mettre de l’avant cette idée que les hommes ont besoin de sexe plus souvent que les femmes. Pour éviter que les hommes aillent voir ailleurs, les femmes doivent être aussi excitantes que possible sur le plan sexuel (ark.) J’imagine que ça ne te surprendra pas beaucoup de savoir qu’il existe un énorme fossé au niveau du plaisir entre les sexes, en particulier dans les relations hétérosexuelles.


En fait, statistiquement, les femmes sont quatre fois plus susceptibles de considérer le sexe comme moins agréable que les hommes. Évidemment, comment apprécier le sexe quand on se concentre sur le plaisir de l’autre personne?

 

Et parlons de l’orgasme, considéré par beaucoup comme le summum du plaisir. Il y a quelques années, l’Enquête nationale sur la santé et le comportement sexuels de l’Université d’Indiana a montré que 91 % des hommes avaient eu un orgasme lors de leur dernier rapport sexuel et seulement 64 % des femmes pouvaient en dire autant.


Finalement, les femmes ont environ un orgasme pour trois orgasmes chez les hommes. Cette étude a également indiqué que 55 % des hommes atteignaient l’orgasme lors de leur premier rapport sexuel, contre 4 % des femmes. Oui, oui, 4
fucking % !

 

On sait déjà que les femmes ont un écart de confiance et un écart salarial qui a un impact majeur dans notre vie professionnelle et nous empêchent d’être sur un pied d’égalité par rapport à nos collègues masculins. Mais l’écart de plaisir est aussi un problème féministe.

 

Ce n’est pas que les femmes sont biologiquement moins capables d’atteindre l’orgasme que les hommes. Nous n’avons aucun problème à avoir un orgasme en nous masturbant et ces mêmes femmes qui ont souvent des orgasmes pendant la masturbation disent avoir beaucoup moins d’orgasmes lorsqu’elles sont avec un partenaire.

 

Comme indiqué dans un article d’Alternet, «L’écart entre la fréquence de l’orgasme chez les femmes et les hommes est fortement influencé par les forces sociales qui privilégient le plaisir des hommes par rapport à celui des femmes. Les hommes et les femmes ont tendance à adhérer à ces messages, en naturalisant et en justifiant le fossé de l’orgasme». 

 


Différentes personnes ont des besoins sexuels différents, mais cela n’est pas automatiquement déterminé par le genre. Et peu importe, la grande majorité des besoins sexuels peuvent être facilement pris en charge par nos mains. Voilà!

 

Alors, comment on peut arrêter de faire vivre ces mythes et commencer à combler cet écart de plaisir? Voici quelques suggestions :

 


Utilise les bons mots

 

Je continue à entendre des femmes parler de leurs organes génitaux externes en disant le mot vagin. Le vagin est le canal de la naissance, le lieu de la pénétration, un endroit vraiment cool mais ce n’est pas l’entièreté de tes organes génitaux. Et ce n’est pas nécessairement l’endroit qui te procure le plus de plaisir.

On doit commencer à parler de nos organes génitaux par le mot qui inclut les parties qui nous procurent le plus de plaisir. Ce n’est pas un vagjayjay, ni une chatte ou une noune. C’est une vulve. Dis-le tout haut, ça va te faire du bien 😉 

 


Apprends à te connaître

 

La vérité, c’est que pour beaucoup de femmes, l’envie de faire l’amour n’arrive pas BANG! juste comme ça. La plupart du temps, surtout en vieillissant, le désir naît de l’action. En d’autres mots, lorsqu’on commence à avoir des pensées sexy ou à explorer notre propre corps, on se sent plus dans le mood. Voilà pourquoi c’est important de cultiver ton côté érotique. Vois-le comme quelque chose d’aussi important qu’un entraînement ou regarder ton émission préférée.


Lorsque qu’on sort de cette mentalité selon laquelle on doit «servir» le plaisir de nos partenaires et qu’on commence à se concentrer sur notre propres plaisir, tout le monde est gagnant! Une autre étude a montré que 30 % des hommes et 25 % des femmes ne savaient pas où se trouvait le clitoris. Considérant que c’est à peu près la clé du plaisir des femmes, il est à peu près temps qu’on se familiarise avec cette partie de notre anatomie. 

 


Change la façon dont tu parles de sexualité

 

C’est très important dans tes discussions entre adultes, mais aussi celles que tu as avec tes enfants. Si on continue à dire aux jeunes filles que c’est mal de se masturber, mais qu’on ne réagit pas quand un garçon en parle, on prépare les filles à relation toxique avec leur sexualité qui dit que sa sexualité doit être cachée ou mise de côté.


Et s’il vous plaît on arrête de dire : «Les hommes doivent avoir des rapports sexuels x nombre de fois par semaine» ou «Si on ne fait pas l’amour, j’ai peur qu’il aille voir ailleurs.» Honnêtement, si tu crois qu’il va te quitter ou aller voir ailleurs parce que tu n’as pas toujours envie de faire l’amour (après une grossesse par exemple), je ne veux pas te faire de peine, mais je pense qu’il y a des chances qu’il le fasse quand même, peu importe le nombre de fois par semaine que vous avez des relations sexuelles.

 


Fuck le «sexe obligatoire»

 

Il y a tellement de (bonnes) raisons pour lesquelles tu peux avoir des relations sexuelles : parce que tu as envie de te sentir sensuelle, parce que tu veux te faire plaisir, à toi et à ton.ta partenaire, parce que tu veux avoir un orgasme, parce que tu veux te sentir plus proche et connectée.


Mais ça ne devrait jamais être parce que tu te sens obligée de le faire. Ça crée non seulement du ressentiment, mais aussi des fausses idées sur ta sexualité envers ton.ta partenaire. La vérité, c’est que ta vie sexuelle va et vient à travers les hauts et les bas de la vie. Plus tes désirs sexuels seront honnêtes et plus tu exploiteras ton propre plaisir, plus tes relations sexuelles seront intimes et enrichissantes.

 


As-tu pensé aux jouets?

 

Si on souhaite vraiment mettre fin à l’écart de plaisir, il faut parler de jouets sexuels. Selon une grande enquête réalisée par des chercheurs de l’Université de l’Indiana, 53 % des femmes américaines ont déjà utilisé un vibrateur. Ces mêmes femmes, comparées à celles qui n’utilisaient jamais de vibrateur, mentionnaient une plus grande probabilité d’orgasme, un plus grand désir sexuel, une excitation plus facile, une plus grande auto-lubrification, moins d’inconfort pendant les rapports sexuels et une satisfaction sexuelle égale ou meilleure.

C’est important de parler de jouets sexuels, de les explorer et de les amener dans la chambre à coucher avec ton.ta.tes partenaire.s. La chambre à coucher est un excellent lieu de départ pour redéfinir l’égalité entre les humains 🙂

 

Quelle action vas-tu faire aujourd’hui pour obtenir plus de plaisir dans ta vie sexuelle? Partage-nous ta réponse dans les commentaires !

 



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